« Les liens qui unissent l’homme et la nature sont indissociables… »
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Laurent CORIO

Les liens qui unissent l’homme et la nature sont indissociables,

nous lui appartenons autant qu’elle nous appartient “

Laurent Corio est convaincu que l’économie de demain se construira sur le respect de la ressource naturelle. 

Sans être « décroissant » il s’est engagé auprès des arts et métiers et de la chaire en innovation du bois, E2WP, pour apporter de la valeur auprès des petites entreprises de ce secteur. En parallèle, il illustre son travail avec le dessin et la peinture dans son projet « les Nouvelles ».

Venu de Bruxelles au début des années 2000 après l’obtention d’une licence en art plastique puis d’un master en design management, il a à peu près tout fait, de l’industrie aux entreprises patrimoniales, de la galerie à l’édition en passant même par du retail. 

Aujourd’hui, il intervient dans plusieurs écoles de design et de commerce, il s’est rendu compte que les attentes de la nouvelle génération ne s’inscrivent pas dans les schémas qui ont été imposés par l’ère industrielle. La fracture générationnelle est profonde. Pour être capable de se projeter dans un monde vivable, ils portent des valeurs de justices sociales et écologiques profondes auxquelles Laurent souhaite répondre à sa manière.

C’est suite à de nombreux séjours aux Japon dans le cadre d’une collaboration avec un savoir-faire millénaire qu’il a expérimenté la solitude profonde et une expérience quasiment mystique qui guide aujourd’hui son travail. 

Entre le dessin, l’écriture et le besoin de réconcilier nature et culture, il cherche et construit un projet qui s’adresse davantage aux 20 ans d’aujourd’hui qu’aux personnes de sa génération.

Le Japon

Par un mois d’août particulièrement chaud et humide, le Japon était en train de réouvrir sa première centrale nucléaire depuis la catastrophe de Fukushima. Laurent occupait une chambre d’hôtel à côté de la mairie de Kyoto, envahie par une foule de manifestants quasiment au quotidien. Ils témoignent de leurs inquiétudes et de leurs difficultés à être résilients devant le traumatisme du nucléaire dans ce pays.  Ne passant que quelques heures par jour avec ses interlocuteurs pour travailler, il avait tout le temps disponible pour vivre la ville.

Cette année là,  un livre était sorti sur les récits de celles et ceux qui avaient rencontré des fantômes (Yorei) suite au tsunami. Imprégné par ces histoires, Laurent s’est reconnu comme l’un de ces fantômes qui traverse la ville sans être regardé au point de ne plus exister lui-même. La chaleur étouffante et les longues marches accompagnées de l’angoisse à vivre « l’Étranger » l’ont poussé à ouvrir les portes des temples et un en particulier dans lequel il s’est senti bien au point de s’y endormir en pleine cérémonie avec une hallucination qu’il garde pour lui. C’est un prêtre venu le réveiller qui lui a offert le temps de discuter et de lui enseigner les grands principes religieux qui guident la culture Japonaise, le Shintoïsme. Sur la suite de son séjour, Laurent lui rend visite chaque jour avant de repartir à Paris.

Il ne savait pas alors que ces principes guideront ses pas aujourd’hui.

Adopté par le 11e, depuis bientôt 20 ans, Laurent Corio vit et a travaillé entre le faubourg St Antoine et la rue de Charonne en passant par Léon Frot ou encore le passage du cheval Blanc, il exerce son métier de designer dans le mouvement de la vie culturelle, joyeuse comme tourmentée, entouré du monde de la vie Parisienne.

Son site internet : ici

Son compte Instagram : ici

crédits photos: @juliamabille  @valerievangreveninge