La végétalisation des bâtiments, un souhait des écologistes du 11e
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Le Conseil de Paris a voté cette année le Plan Biodiversité. La construction de logements sociaux sur le Terrain d’Éducation Physique de Ménilmontant est l’occasion de s’inscrire dans le cadre de ce plan qui prévoit d’aménager 7 hectares nouveaux de toitures végétalisées dont 15 nouveaux jardins en terrasse.

 

 

 

Pourquoi la végétalisation ?

Construire des jardins sur les toits offre de nombreux avantages.

 

Des avantages économiques directs ou indirects :

  • La mise à profit d’espaces inutilisés comme les toits
  • L’auto-production de fruits et de légumes
  • Soutenir le tissu associatif local
  • Une meilleure isolation du bâtiment réduisant la facture énergétique (chauffage et climatisation)

 

Des avantages pour l’environnement

  • Réduction de la pollution atmosphérique (épuration de l’air)
  • Utilisation de graines de plantes ancienne et indigènes pour la sauvegarde de la
    biodiversité (en lien avec le jardin des jeunes pouces)
  • Sensibilisation à l’environnement
  • Réutilisation des eaux grises et rétention d’eau en cas d’orage (moins de
    ruissellement et d’inondations)
  • Recyclage rapide de certains déchets organiques par le compostage
  • Le verdissement et l’embellissement urbains

 

Dans le cas de plantations maraîchères sur le toit :

  • Une agriculture urbaine et de proximité permettant des boucles en « cycle court », diminuant les coûts, les émissions de CO2 et le besoin en énergie et en carbone fossile
  • Une réduction des transports et de l’emballage dû à la commercialisation

 

Des avantages sociaux

  • Sécurité et qualité alimentaire (biologique, pas de pesticides, pas d’OGM, etc)
  • Accessibilité des aliments et réduction de leurs coûts
  • Loisirs
  • Cohésion et bien-être de la collectivité
  • Formation et éducation au jardinage
  • Un sens d’appartenance à un groupe, à un projet

 

Des jardins sur les toits à Paris ?

Le jardin des Vignolles, un exemple concret dans le 20e

Le jardin sur le toit du gymnase des Vignolles est un exemple concret de jardin partagé et d’insertion réussi.

 

Et dans le 11e arrondissement ?

Dans le cadre du projet du 49-53 Ménilmontant, la végétalisation des toits peut-être :

  • Support de biodiversité (ruches, nichoirs, hôtels à insectes, zones humides, corridors etc.)
  • Allant du végétal libre au nourricier (en s’inspirant de la permaculture)
  • Adapté aux personnes en situation de handicap (terrasses liées aux logements, toit collectif etc.)

L’association des jeunes pousses pourrait être chargée de cette gestion. Elle s’occupe actuellement du jardin partagé situé passage de la Folie Régnault, qui sera détruit par la construction du nouveau gymnase

 

Le jardin des jeunes pousses, c’est :

  • Un jardin sauvage :

Avec une vaste prairie où se développent naturellement plus d’une
cinquantaine d’espèces animales et végétales.

  • Un jardin de culture innovant.

Où les apprentis jardiniers peuvent apprendre à cultiver des légumes de manière écologique ; découvrir la culture et la transformation des plantes médicinales ; partager des boutures et des semis pour fleurir ses fenêtres.

  • Un jardin de loisirs et de culture

Le Jardin des Jeunes Pouces, c’est aussi un square original pour les
enfants qui rentrent de l’école et une galerie d’art à ciel ouvert où des peintres, des graphistes, des sculpteurs vous présenteront leur vision de la nature et de la ville.

 

Une activité de compostage des déchets des cantines pourraient être faite et liée à des sorties éducatives pour les scolaires.

Un tel jardin en plein Paris est un immense privilège qui doit être conservé et partagé avec le plus grand nombre. Outre son aspect social primordial, on reconnaît aujourd’hui l’importance de l’accès à la biodiversité pour les populations les plus urbaines. Dans le XIème aussi, le bénéfice d’une biodiversité en bonne santé au coeur des villes est multiple : reconnexion de l’homme et de la nature essentielle pour l’acceptation des initiatives parisiennes comme le Plan biodiversité, mais encore le maintien d’une biodiversité à coût quasi nul.


Le jardin partagé, en partie en friche, permet le maintien d’une flore urbaine particulière. Certaines espèces se sont particulièrement adaptées aux conditions utltra-urbaines et ne sont plus présentes que dans l’agglomération. Les résultats de VigieFlore rappellent l’importance des friches urbaines qui accueillent plus d’espèces que les grands espaces verts (voir aussi l’ouvrage « Sauvages de ma rue »).


De même pour les espèces de faune, comme les populations de hérissons urbains en forte baisse, ces espaces vacants sont un préalable à leurs possibilités de recolonisation. Le maintien de zones de broussailles et de murets de pierre permet la conservation de reptiles dont certains sont protégés en Ile-de-France comme le Lézard des murailles. A ce propos, un inventaire faune/flore du site a t-il été réalisé par la Mairie ?
Que dire des ruchers dont il est constaté qu’ils sont plus productifs en ville. La Mairie du IVè a une petite
activité de production de miel, il y a là une opportunité pour favoriser cette activité dans notre arrondissement.
Pour conclure, non seulement le jardin partagé doit être maintenu, mais en plus, il est nécessaire de le conserver et développer des espaces « sauvages » de ce type dans le XIè. Le groupe local attire l’attention de la Mairie sur la possibilité de présence d’espèces « ordinaires » mais pourtant protégées au regard du droit sur le site et qui nécessiteraient des autorisations préfectorales pour dérangement lors des travaux.

 

Quelques liens pour aller plus loin:

Une réflexion au sujet de “La végétalisation des bâtiments, un souhait des écologistes du 11e

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