Sur mes papiers, vous lirez Camille Mariane Laffitte…
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Camille Mariane LAFFITTE

Mariane avec un seul « n », mon père en ayant égaré un lors de la déclaration à l’État-civil (l’émotion paraît-il). Quant à Laffitte, il est le garant d’une origine 100% Sud-Ouest. Née à Dax (et raflant au passage le prix du plus gros bébé de l’année), je grandis à Gujan-Mestras, ville paisible sur le bassin d’Arcachon. 

Mes racines marines s’enfoncent jusqu’à l’Entre-Deux-Mers, à une heure de route. Petite fille de viticulteurs millésimée 1994, j’aurai 28 ans le 23 mai.

Contrairement au film, mon enfance fût un long fleuve tranquille. L’innocence des baignades après l’école, des vacances à explorer la forêt landaise ou à courir dans les vignes ont bercé mes dix premières années. Plutôt réservée et très scolaire, j’ai nourri tôt une passion dévorante pour l’apprentissage de choses nouvelles et pour la lecture. (un attrait pour la cause animale dès le plus jeune âge)

Peu de choses ont changé les années passant: j’aime toujours autant lire, j’aime toujours autant apprendre… 

Seule ma timidité à disparu, laissant place à un goût prononcé pour la sociabilité et les autres. Si nous poussons l’honnêteté à son paroxysme, peut-être bien que mes goûts en lecture ont changé aussi.

Petite, l’intégrale de « Jessica et les dauphins » constitue l’écrasante majorité de ma petite bibliothèque personnelle. Désormais, ma bibliothèque idéale pourrait être constituée de seulement trois livres: Paroles de Jacques Prévert, Le monde selon Garp, de John Irving et Autant en emporte le vent de Margaret Mitchell. 

Dans la vie, je suis orthophoniste. J’aime parler (et faire parler), j’aime aider les autres et j’aime surtout la grande liberté qu’offre ce métier. J’y apprends beaucoup également: de l’hôpital dans lequel je travaille, mais surtout des enfants croisés depuis 2 ans.

Il m’ouvre aussi un formidable terrain de recherche sur le bilinguisme, enjeu sociétal à la croisée de la linguistique, de l’éducation et de la politique. En effet, je rencontre souvent des parents n’osant pas parler leur langue maternelle à leurs enfants, dans un souci d’adaptation maximale à la culture française.

On observe ainsi quotidiennement des exemples de hiérarchisation des langues qui supposent des enjeux considérables au plan personnel et sociétal. Ces concepts ont été théorisés sous l’opposition de bilinguisme d’élite (des enfants maîtrisant le français et l’anglais/espagnol/allemand…) et de bilinguisme de masse (pour les enfants maîtrisant le français et l’arabe/tagalog/turc…), ce dernier représentant une part écrasante du bilinguisme en France actuellement.

Ainsi, dans une optique de promouvoir la pluralité des langues auprès des populations concernées, j’anime des groupes à destination d’enfants bilingues pour revaloriser leurs langues (comptines dans leurs langues maternelles, contes traditionnels de leurs pays racontés par leurs parents, etc…), mais également des ateliers destinés aux parents afin de leur présenter les nombreux avantages cognitifs et psychologiques à évoluer dans un environnement multilingue.

C’est donc, pour le moment, un métier presque taillé sur mesure pour moi. Pour le moment seulement, car rien n’indique que je serai orthophoniste jusqu’à 65 ans (ou 62 ans, qui sait). 

Plus jeune, je voulais être plongeuse-archéologue, mais ce n’est sûrement pas cette voie que je privilégierai désormais. Mes études m’ont ouvert le champ de la linguistique, domaine qui depuis me passionne. J’aime l’idée d’une discipline à la croisée de la sociologie, des langues, mais aussi de la politique.

Peut-être serai-je amenée un jour à travailler plus précisément dans ce domaine là? J’ai aussi toujours aimé écrire. Alors, en attendant de devenir la prochaine J.K Rowling ou grande reporter au Monde, je me contente d’écrire mes carnets de voyage. En effet, j’adore voyager, notamment seule.

Ici en Estonie, à quelques mètres de la frontière russe

J’ai un attrait particulier pour les pays délaissés du grand public (la Chine, l’Estonie et la Pologne en tête des voyages non conventionnels). 

En attendant le prochain départ, j’habite  le quartier Saint-Ambroise, dans le 11ème arrondissement. Après six années passées à Lille pour mes études, je me suis installée à Paris. J’aime follement cette ville: son dynamisme intellectuel et culturel, ses habitants, la beauté et la symbolique de ses monuments… et puis le groupe local du 11ème aussi, évidemment.

Vous m’avez peut-être croisée aux côtés d’EELV lors de la campagne des régionales, à moins que vous ne m’ayez ouvert votre porte pendant la campagne des présidentielles, car je suis persuadée qu’un sursaut politique sera nécessaire pour affronter la crise climatique à venir.

Ici avec mes amis Benoît et Arthur