Nour DURAND-RAUCHER : l’Europe du quotidien
Partager

Le rôle de l’UE : Le local dépend des politiques et aides européennes

Voici quelques exemples de ce que peut faire l’Union Européenne en matière de défense, immigration ou social et qui ont des effets concrets ici.

Défense

900 millions d’euros sont investis dans les politiques de défense au niveau Européen. La défense Européenne apparait d’autant plus cruciale dans le contexte actuel après la tentative d’invasion de l’Ukraine par la Russie dans un monde ou l’ONU et l’OTAN semblent progressivement désinvestis par les Etats-Unis. Le « parapluie » de défense américaine est en suspens avec le possible retour de Trump au pouvoir. Il est clair que la France seule ne peut prendre en charge la Défense au niveau européen. Il est essentiel d’agir pour une meilleure intégration politique. L’indépendance de l’Union n’existera pas sans une meilleure politique de défense.

Immigration

La France a largement externalisé la gestion de ses frontières au niveau de l’espace Schengen et de l’Union Européenne. Et c’est là que se pose la question de Frontex qui a un budget annuel de 850 millions et dont on sait qu’ils ont participé à refouler des exilé·es renvoyé·es à la mer en dehors de toutes les conventions internationales. Après le naufrage d’un navire avec 650 migrants à bord en Méditerranée, l’agence Frontex n’avait pas diffusé de signal de détresse pour hâter les secours (lemonde.fr)

La Méditerranée est aujourd’hui la frontière la plus meurtrière au monde et cette politique se décide au niveau européen. Enfin, le RN a accueilli l’ancien président de Frontex sur ses listes : Européennes : Fabrice Leggeri, candidat RN, visé par une plainte pour « complicité de crimes contre l’humanité » (msn.com)

Une autre politique migratoire est possible sans abandonner nos valeurs.

Social

L’Europe sociale n’existe pas : la construction économique n’a pas créé d’Europe politique contrairement aux promesses des années 1980-90. Aujourd’hui plus d’un Européen sur cinq est menacé d’exclusion sociale. On nous promettait une prospérité partagée, pourtant, en France, après redistribution, les 10% les plus riches ont des revenus 4,5 fois plus élevés que les 50% les plus pauvres.

C’est à peu près la même chose dans tous les pays d’Europe.  Dans le même temps, ces dernières années, il y a eu un net recul de la redistribution : les 10% les plus riches sont moins taxés qu’ils ne l’étaient avant. La Stratégie Europe 2020, qui devait réduire de 25 % le nombre d’Européennes et d’Européens vivant au-dessous du seuil national de pauvreté et sortir plus de 20 millions de personnes de la pauvreté, est un échec cuisant. On fait plus la morale aux pauvres pour les tenir responsables de leur situation qu’on agit contre la pauvreté. Il est impossible d’imaginer l’égale dignité sur une planète finie, tant ce que nous prenons à la Terre, nous le prenons aussi à d’autres. D’ailleurs, les plus pauvres sont celles et ceux qui ont le moins contribué à la dévastation de la planète, tout en étant les premiers exposés aux pollutions de toutes sortes. L’écologie est indissociable de la justice sociale.

Néanmoins il existe des exemples positifs comme l’insertion par l’activité économique qui est largement financée par l’UE. Par exemple les écoles de la deuxième chance, il y en a trois à Paris. Entre 2014 et 2018, plus de 500 000 jeunes ont été soutenus par l’Initiative pour l’emploi des jeunes (IEJ), sur les 1,3 million de jeunes de moins de 30 ans sans emploi et ne suivant ni études ni formation. Les écoles de la deuxième chance ont dispensé, depuis 1997, une formation professionnelle à plus de 80 000 personnes peu ou pas qualifiées, les aidant ainsi à trouver un emploi. Le budget européen a également donné une impulsion au déploiement de la garantie jeune sur l’ensemble du territoire.

De même, le Fond Social Européen (FSE) est une aide majeure, ici, pour l’aide à l’insertion professionnelle des personnes les plus éloignées de l’emploi, c’est une aide à l’insertion professionnelle et sociale. Nous préconisons une évolution de la politique sociale européenne avec le droit de véto social européen afin que les nouvelles lois Européennes démarrent désormais par une consultation des personnes concernées – en particulier les plus fragiles – et que l’évaluation de tout projet de réforme sur les plus pauvres soit étudié. Nous le répétons : il n’y a pas d’écologie sans justice sociale.

Les élections européennes auront lieu le 9 juin !

Nous voulons construire une Europe qui protège

Avec Marie TOUSSAINT, tête de liste des Écologistes, et toute son équipe,  nous continuerons à travailler pour la Paix et la Sécurité, pour développer les Solidarités, pour lutter contre les changements climatiques, développer une alimentation saine, pour préserver les Services publics et l’Emploi local et mettre fin aux paradis fiscaux.

Les Écologistes comptent sur vous pour affirmer l’enracinement des valeurs et des combats écologistes tant au Parlement Européen que dans nos quartiers